"La poésie, c'est un coup de crayon
Qui donnerait relief à un contenu fragile,
Lourd des sensations d'un passé profond
Et vibrant aux images d'un avenir espéré".

Voilà ce que j'ai écrit il y a quelques années.
J'écris beaucoup de poèmes. Voici un sonnet (2 fois 4 vers + 2 fois 3 vers, en alexandrins) :

Le soleil ouvre aujourd'hui son balcon et jette
Dans les longs couloirs de l'infini ses rayons
Des millions d'années encore ils voyageront
Et parviendront à d'autres yeux d'autres fenêtres

Personne alors ne discernera dans ces miettes
Fossiles d'une étoile lointaine et de photons
Nés d'orages nucléaires et dans le lagon
D'une nébuleuse agitée achevant la fête

Personne ne supposera qu'il fut un jour
Oublié depuis par les hommes et leurs semblables
Où ils furent arrêtés au milieu tout autour

De l'être que tu fus sous ces cieux et ce four
Qui chauffe si fort et si vite les grains de sable
Que nous fûmes tous deux pour un temps si court.

Je n'ai pas d'inspiratrice en ce moment, d'"égérie" comme on dit. Aussi, si tu es une fille et que tu as envie que je t'écrive des poèmes ici, dis-le moi après t'être décrite un peu. Je promets d'être délicat et attentionné. J'aime assez écrire maintenant des poèmes un peu humoristiques.
Cordialement à toutes et à tous,
Yves.

mais c'est trés compliqué la poésie

L'inspiratrice n'a pas besoin d'etre forte en poésie, ca c'est Yves-49 qui s'en charge
Son rôle est de discuter dire ce qu'elle en pense, apporter sa sensibilité, raconter ses humeurs ...

Efin il me semble, hein. Yves-49 tu peux préciser ce qu'est une égérie pour toi, ca sera sans doute plus clair

Pour répondre à Vigi et à la sympathique Pauline, qui se fait sans doute une image trop scolaire de la poésie, je dirais qu'une "égérie" est une personne, en principe une fille ou une femme pour l'homme qui écrit, qui est source d'inspiration dans la rédaction de poèmes. Elle n'est pas forcément "belle" (selon les crières des magazines), mais elle est sensible aux mots et aux images qu'ils portent en eux. Le "poète" participe et met en valeur les états d'âme de son inspiratrice, ses joies, ses peines, la beauté qu'il lui accorde. Il la respecte profondément et la traite comme un chevalier servant. Pour Aragon, il y a eu Elsa. Pour Eluard, il y a eu Gala... Pour moi, il y aura peut-être toi qui me lit...

Euh... pendant qu'on y est... Il y a une différence entre une muse et une égérie ?

Cher Bool, tu as mis le doigt sur un point sensible. Dans les mythologies grecques et latines, les neuf muses représentent chacune un art (poésie, éloquence, tragédie, danse, lyrisme, astronomie...). Ce sont des déesses. Mais le mot a maitenant pris le sens de l'inspiration poétique souvent évoquée sous les traits d'une femme. Alors que l'égérie, humaine et connue, est la source de l'inspiration du poète, la muse est en quelque sorte l'énergie qui va guider sa main pour trouver des mots.

Oki, merci bien

Tiens, puisque j'ai un moment j'écris un poème à PAULINE.
Il s'agit d'un court acrostiche (ton prénom à la verticale, premières lettres des vers).

P erdue sur Internet face à tous ceux qui te parlent,
A vec aux yeux de la fatigue et des larmes,
U n poète s'adresse à toi et tu ne comprends pas
L es mots qu'il t'adresse timide et froid,
I nquiet de ne pas te déplaire, de ne pas te froisser,
N ul ne sait ce que cache ses pensées,
E nsevelies sous le charme d'un regard émerveillé.

A Pauline.
Yves.

Yves-49 a écrit : Voici un sonnet (2 fois 4 vers + 2 fois 3 vers, en alexandrins)Version "collège" : deux quatrains deux tercets pour ceux qui préfereraient

Yves-49 a écrit : Il s'agit d'un court acrostiche Un accrostiche !!! Comme ça !!! Ben bravo !!!!!

Est-ce que tu fait des poèmes comme ça n'importe quand, dès que tu as une idée? Si oui, tu es très fort!
En plus je trouve tes poèmes très beaux.

Malheureusement Yves-49 est en panne d'inspiration. C'est pour ca qu'il recherche des inspiratrices ... Histoire de ne pas gacher ce talent !!

oua top bien t'a fais ca en combien de temps ? tu veux en faire ton métier? mais sache que je n'ai pas dans les yeux des larmes je suis plus tot toujours joyeux

C'étais juste un "effet poétique" je pense

ouais je sais mais sa ma fais bizarre de lire ca

DEUXIEME POEME A PAULINE :

Sonnet (deux quatrains, deux tercets)

À pas de chat ta présence glisse là-haut
Sur des falaises où chaque arbuste solitaire
Caresse ton corps aux courbes de sursauts d'air
La nostalgie sommeille loin d'ici, il fait chaud.

Je plonge et romps le courant qui glisse dans mon dos
Le soleil sèche ton absence en plein désert
Mais la carcasse blanchie reprend soudain chair
La chaleur fait reluire ta peau : encore de l'eau !

L'ombre d'un nuage noircit les abrupts rocheux
Ruines plantées comme tombeaux de mille inconnues
Et toi qui existes là-bas, à si peu de lieues !

Ma main mes doigts fouillent le sable caillouteux
Je sens ton genou qui se plie froid et tendu
Est-ce un rêve ? Ton être sort de terre comme un aveu.

ouais il est très bien ousi mais je préféré l'autre car je le comprends plus facilement est il parle plus de moi mais celui la est très beau ousi !
merci beaucoup
répond a mes question !

POUR DARK_CRYSTALL.

PREMIER POEME A DARK_CRYSTALL, ma nouvelle "égérie", choisie en ce jour...

ACROSTICHE (en alexandrins) :

D errière son écran elle tend son plus beau regard
A la recherche d'un message comme d'un phare,
R egain du bateau qui ne désire pas sombrer.
K ilomètres de caractères alignés :

C e sont ici autant de bouteilles à la mer
R éparties en prose et aujourd'hui en vers.
Y aura-t'il un ami derrière chaque ligne ?
S i seulement elle pouvait recevoir un signe
T rahissant une autre présence, d'autres yeux,
A vec lesquels elle pourrait regarder les cieux !
L e lit est vide : elle reste encore ce soir debout,
L 'ordinateur allumé et le rose aux joues...

(je pourrais tenter la même chose avec ton vrai prénom...)
A toi, Dark_Crystall. Il y aura d'autres poèmes...

POUR PAULINE :
Je réponds à tes questions : d'abord, quand je parle de "larmes", il s'agit plutôt de celles de la fatigue (quand on est trop longtemps devant l'ordinateur...). Il ne s'agissait pas de la tristesse. J'évoque d'ailleurs, à la fin de l'acrostiche, ton regard "émerveillé". Je ne suis pas poète "professionnel" : c'est pour moi une simple passion. J'aime lire, j'aime écrire. Sinon, je suis cadre supérieur dans la fonction publique, en attente d'un poste (donc payé pour l'instant à ne "rien faire"...).
Et toi, quel âge as-tu ? Quelles sont tes passions et tes passe-temps ? J'écrirai un nouveau "poème" en fonction de ce que tu me répondras...

POEME A MAOGIRL, de la part d'Yves :

Reste enfant
C'est encore temps
Reste belle
Reste au cœur du cœur
Claires prunelles
Où chante l'or
Vois le ciel gris
La mer blanche, oublie !
Au nuage qui passe
Aux herbes lasses
File la laine
A la quenouille pleine
Enroule un fil
Goûte l’An Mil
Eternel désir des oiseaux
Des silences qui volent haut
"Petit bout de femme"
Première lueur de flamme.

A Maogirl.

Ca me touche beaucoup!Merci, c'est très beau!

POUR CECILE :

ACROSTICHE A CECILE, que j'ai remarquée, et qui, je l'espère, lira :

C es yeux qui électrisent les neurones des non-dits
E t chaque phrase écrite pour ne pas être dite,
C icatrices qui ne se ferment que lorsqu'on périt,
I mmenses sont ces statuts qui laissent interdites

L es intrusions d'un passé à jamais inscrit
Et tous les rejets de la mémoire sont proscrits,
F lammes éteintes dans de grands couloirs de termites
E mmagasinant chaque cellule de ma vie,

U nique parcours dans ce labyrinthe plein de rites,
D es rites qui suivent les pulsions des artères
E vacuant un sang qui restera vermeil.
J oie et bonheur reviennent dans une poignée de terre :

O n m'a juste dit que tu vivais, que ton être
I rradiait l'ombre que faisait par toi le soleil
E t qu'un feu de joie brûlait pour Cécile mille stères !

A toi, Cécile (mais je peux faire aussi dans l'humour...).

Et bien Yves est inspiré aujourd'hui. Si ca continue, je propose que l'on regroupe tous ces poèmes dans un recueil avec pour nom "Poèmes aux demoiselles du forum" ou un truc du genre

Cela fera peut-être naître des vocations, qui sait ?

tu es vraiment trop balèze !!!
Chapeau !!!!

POUR MAOGIRL :
Peux-tu te décrire un peu, en vue de mon prochain poème pour toi ?

POUR LANAGEUSE :

SONNET A LANAGEUSE (comme quoi il vaut mieux savoir nager...)

"Je me noie !", criait un homme. Il ne nageait plus,
Les tourbillons l'aspiraient déjà vers le fond.
Il s'était décroché d'une branche, pauvre con !
Pensait-il peut-être en trouver de plus touffues ?

Les flots buvaient son souffle désormais rompu :
Nul espoir... Aucun réconfort dans l'abandon...
Une outre remplie qui descendait tout au fond...
Il allait crever salement. "Il l'a bien voulu !.."

C'est un homme sur la berge au sec qui crie...
La terreur, la rage ou les deux ont retenti...
Pourquoi se suicide-t-il ?.. On ne sait pas...

Tant pis pour lui. En plus, l'endroit est mal choisi...
Personne n'ira le sauver: on tient à sa vie...
Sur cette branche, il n’avait qu’à serrer les doigts !

A LANAGEUSE.
Yves.

POUR DARK_CRYSTALL :

DEUXIEME POEME A MON EGERIE, DARK_CRYSTALL...

Noir cristal et mon coeur endolori
S'y réchauffe et attend un signe.
Améthyste violette de tes yeux :
J'imagine...
Quartz rose de tes joues
Et ma main s'y repose.
Quartz vert, le fond de ton écran
Où se reflète ton doux visage :
J'imagine...
Pyrite de fer, ta pupille
Qui découvre le monde :
Mon bras se tend pour te le montrer.
Agathe bleue, ton monde et tes passions,
Où viennent se fondrent celles
De ton chevalier servant...
Citrine, le reflet de tes cheveux
Qui tombent sur ton clavier :
J'imagine...

A DARK_CRYSTALL.
Yves.

POUR CECILE :

DEUXIEME POEME A CECILE :
Sonnet-DOUBLE ACROSTICHE (ça n'est pas facile... La même lettre au début et à la fin des vers, avec "Cécile fragilité")

C ’est l’hiver. Elle est là, assise sur un ban c
E t un jet de reflets effleure au crépuscul e
C e tapis de neige qui tout le jour fut blan c,
I mmense flot de photons peu à peu roug i,

L armes d’hémoglobine que ne retient le cie l.
E mu, j’hésite, m’approche et je m’assois près d’ell e.
F raîches et roses sont ses joues mais ses lèvres ont soi f.
R echerchant dans mon sac, il bat vite, mon cœu r,

A fin de l’apaiser d’un vin chaud que boir a
G orge heureuse, son regard se réchauffe et son san g
I rrigue ses lèvres et vient me redonner Fo i
L umière nouvelle, apparaît alors Rige l.

I lluminée par la lune, sa main près de mo i
T ouche et caresse, replié, mon timide doig t.
E lle m’embrasse dans la nuit : Mon Dieu, qu’elle est bell e !

A CECILE (qui reconnaîtra, je l'espère, la difficulté...)
Yves.

Excuses. Le deuxième poème à Cécile n'est pas un sonnet, car il y a trois quatrains et un tercet... Je devance le rappel à l'ordre de la docte Dark_Crystall...
Yves.

bon tes poèmes sont super mais faut plus signer tes messages (même si c'est normal chez les poètes)

POUR DARK_CRYSTALL :

TROISIEME POEME A MON EGERIE, DARK_CRYSTALL :

"36.000 raisons"

Il y a toujours 36.000 raisons d'aimer un être
36.000 raisons de trouver en lui
L'un des 36.000 éléments de l'immense puzzle
De l'âme sœur
Piétinée perdue au milieu de la foule humaine
Internée au fond du cerveau qui bricole
Une image qui change dès que le puzzle
Commence à se construire en même temps qu'il se détruit
Par le hasard des choses, par la nécessité de vivre.
Il y a toujours 36.000 raisons de s'éloigner de l'autre
Par la fragilité de la colle qui commence
A rassembler si mal les éléments du puzzle.
L'Ame sœur n'est que l'image figurant
Sur la boîte du puzzle
Image déjà construite de traits et de couleurs
Image imprimée par la machine
Image seulement, sans profondeur, sans odeur,
Image de l'autre qui n'est pas
Si ce n'est à travers l'une des 36.000 raisons
D'aimer 36.000 fois moins un autre
Qui ne serait qu'un élément de l'immense puzzle.
Ame sœur qui n'existes pas
Ou qui existes peut-être,
Tu n'es qu'image mal dessinée
Dans le cerveau malade parfois du bonheur
D'avoir cru te trouver,
Se déformant sous ton attraction,
Io trop proche de Jupiter,
Par le hasard des choses, par la nécessité de vivre.
Mais il y a une seule raison d'aimer,
C'est de vouloir aimer
Par le hasard de la vie, par la nécessité des choses.
Le puzzle, dans un grand sac,
Est caché dans le placard.

A DARK_CRYSTALL.

On reconnait dans ces poèmes l'influence de l'astonomie : Rigel, Io, Jupiter, lune (ca c'est un peu plus commun chez les poètes) et 36000 comme l'altitude géostationnaire

POUR DARK_CRYSTALL :

QUATRIEME POEME A MON EGERIE, DARK_CRYSTALL :

Si je te rencontrais, je t'offrirais une souris verte
Et un doigt de fée, pour mieux taper sur ton clavier.
Je t'offrirais un panier d'osier
Pour y mettre des mots,
Pour y mettre les photos de tes profs. adorés.
Je t'offrirais une baguette magique
Pour changer le monde
Pour que personne ne pleure
Quand d'autres rient.
Je t'offrirais un hamburger de bonheur
Au Mac Do'du Paradis.
Je t'offrirais un collier d'espoir
Pour que tu le montres à tout le monde.
Je t'offrirais mon sourire
Pour qu'il devienne le tien.
Je t'offrirais une étoile
Pour réchauffer ta main.
Je t'offrirais le matin
Pour que j'attende le soir.
Je t'offrirais une fleur
Que tu cacheras sous ton oreiller.
Je t'offrirais des poèmes
Et tu me diras maladroit.
Je t'offrirais un livre en grec
Pour que nous le traduisions ensemble.
Je t'offrirais un Euro,
Car je suis fauché.
Je t'offrirais ma maison
Pour t'y reposer.
Je t'offrirais un nain jaune,
Car je n'aime pas les nains rouges.
Je t'offrirais mes rêves,
Car tu es déjà dedans.

A DARK_CRYSTALL.

moi je n'ai pas de vraiment de "passion " désoler
j'ai 14 ans mes passe temps sont :regardé la télé , allez sur internet les timbres être heureuse ( même si ce n'est pas un passe temps ) écouter de la musique ... voilà

POUR PAULINE :
Curieusement, je suis encore plus occupé le week-end que la semaine. Ma réponse ne sera donc pas très longue. Si tu me le permets, je t'écrirai un "poème" mardi, puisque tu es la seule à me répondre (un "poème" sur la nature par exemple). Je collectionne aussi les timbres (français) : j'en ai de 1870... Et toutes les séries des semeuses d'avant et d'après la guerre de 1914-1918. J'ai aussi des timbres étrangers dans des enveloppes(environ 8.000) : ils me servent de monnaie d'échange. Il y en a aussi de très anciens (du temps des colonies). Ne regarde pas trop la télé : ça abrutit un peu... Es-tu en vacances la semaine qui vient ? Je serai connecté la plupart du temps. A bientôt, chère Pauline...

oui je suis en vacances la semaine qui vient et je l'étais déjà cette semaine

POUR PAULINE :

Sonnet à Pauline, de la Zone A :

Nous étions loin du bourg embrassés par le vent.
La forêt et les odeurs de pin s’écartaient,
La clairière apparaissait en cercle parfait
Embrasée par des traits de soleil rayonnants.

Des insectes s’écartaient à notre passage
Bourdonnant dans la chaleur soudain retrouvée.
Mille fleurs jaunes et blanches par trop parfumées
Semblaient se baisser pour laisser le paysage

S’offrir à nos yeux endoloris, endormis.
L’odeur de l’herbe remontait comme un encens
Vers les arbres tendus au bord de la prairie.

Le petit bois craquait et volait sous nos pas.
Qu’il était bon de marcher, d’aller droit devant,
Main dans la main, les doigts resserrés dans les doigts.

Angers, le dimanche 11 avril 2004.

POUR PAULINE :

Court poème à Pauline :

N’ai pas peur de la nuit
C’est ici que je vis
Quand tout le monde dort
Quand la lumière trop crue a disparu
J’ouvre ma fenêtre et je laisse rentrer
Les odeurs les plus subtiles
Les papillons du soir
Les souvenirs les plus beaux
Les fées les plus belles
Et les plus douces

Les étoiles les plus lointaines
Qui viennent s’asseoir
A côté de moi.

Angers, le dimanche 11 avril 2004.

POUR PAULINE :
Si tu veux que nous échangions un peu plus et un peu plus facilement, tu peux demander mon adresse électronique aux modérateurs. Ils savent que je suis d'accord pour qu'on la communique. Je ne peux l'inscrire ici... Je serais "censuré"... J'aimerais faire ta connaissance et tu pourrais faire la mienne. Profitons de ta semaine de congé ! J'ai aussi MSN, si tu t'en sers aussi... Je pourrais t'écrire des poèmes en direct !

POUR DARK_CRYSTALL :
Le silence de Dark_Crystall... No comment... J'ai lu toutes tes interventions dans les forums. J'ai été séduit par ton "à propos" et ton intelligence ! J'ai constaté entre autres que tu aimais Jacques Prévert. C'est aussi mon poète préféré, avec Baudelaire. Respectant ton silence (pesant), je ne t'écris pas de nouveau "poème". J'attends...

désolée !! vraiment !
Sur le moment je n'ai vraiment pas su quoi répondre... Donc j'ai attendu. Et plus tard je ne savais toujours pas. Ensuite je n'ai pas eu le temps de rédiger une "vraie" réponse (je ne considère pas ça celle-ci comme une réponse suffisante) parce qu'avec tous les messages à lire je ne peux plus répondre à tout ce que je voudrais

Baudelaire c'est mon "idole"... Après je dirai Nerval que j'adore aussi. En général j'adore la littérature et effectivemment Prévert mais pas tant que ça. Je dirais que je trouve certains de ses poèmes merveilleux et que je ne trouve pas d'intérêt dans d'autres. J'adore aussi Appollinaire et en général les poètes romantiques.

Encore désolée....

POUR DARK_CRYSTALL :
Je te remercie vraiment de tout coeur de ta réponse. Je constate de nouveau que tu lis beaucoup. C'est aussi mon cas. Tu dois trouver mes "poésies" un peu mièvres, par rapport à Baudelaire ou à Appolinaire... Je vais faire un effort pour essayer de toucher de plus près la perfection... Tu le mérites et je ne veux pas décevoir mon "égérie" ! Tu peux obtenir mon adresse électronique et mon adresse MSN (Vigi connaît tout ça). Cela pourrait être plus simple pour continuer un échange plein d'enthousiasme, d'autant que tu es en vacances (moi, je suis en vacances jusqu'au moins en septembre). Je sais que tu n'as que 13 ans, mais tu t'exprimes comme une dame, cultivée de surcroît ! Je te respecte profondément comme le "poète" a le devoir de le faire à l'égard de son "égérie". J'ai tant de choses à te dire que j'espère te lire bientôt sur ma messagerie ou discuter avec toi sur MSN.

POUR DARK_CRYSTALL :

CINQUIEME POEME A MON "EGERIE", DARK_CRYSTALL :

Ta présence effleure ta longue robe qui vole
Dans le vent souriant du plus beau des printemps.
Tu danses au milieu des fleurs et des herbes folles,
Egérie de la Vie et des Mots : je t’attends.

Tu bois à la source cachée par la nature :
L’eau couvre ton visage encore ensommeillé.
Ton regard est si beau et tes yeux sont si purs
Que le soleil lui-même n’ose s’y refléter.

Ton pas est léger et tu sautes sur la mousse.
Je te regarde et je ne trouve pas de verbe
Pour décrire ton être et ta douce frimousse.

Tu t’assois sous un arbre une fleur à la main :
Tu retires les pétales, qui tombent dans l’herbe.
Je m’avance et te dis « Bonsoir et à demain ! ».

Angers, le dimanche 11 avril 2004.

POUR PAULINE :

Court poème à Pauline :

L’infidèle a deux égéries.
Laquelle préfère t’il ?
Il ne le sait pas encore…
Un voile opaque et délicieusement plissé
Recouvre vos mystères…
Il veut vous connaître toutes deux,
Vous offrir plein de fleurs virtuelles.
Il voudrait être un ange et vous visiter
Dans le silence du soir
Quand vos mains sont sur le clavier.
Il aimerait courir avec vous
Et faire s’envoler les oiseaux.
Il aimerait faire de vos pas
Ses propres pas sur le chemin de la vie.
Il aimerait simplement vous connaître
Et vous dire qu’il tient beaucoup,
Oui beaucoup,
A vous…

Angers, le dimanche 11 avril 2004.

POUR MA BIEN CHERE DARK_CRYSTALL :

Je te propose un "poème" que j'ai écrit à 11 ans :

"PROCESSION"
(inspiré de "Cortège", poème de Jacques Prévert)


Un Pompidou à la noix
Et un fromage président.
Un pendu du foie
Et une cirrhose pendant.

Un Christ pas bien cuit
Et un gigot ressuscité.
Une ceinture en buis
Et une Vierge de chasteté.

Un professeur vicieux
Et un cercle enseignant.
Un pieux audacieux
Et un Polichinelle priant.

Un prolétaire à traire
Et une vache à syndiquer.
La journée étrangère
Et la légion des handicapés.

Un résistant fasciste
Et un Mussolini à décorer.
Un Nixon marxiste
Et un Lénine sans pitié.

Un Charles de gauche
Et une porte de Gaulle.
Un sac en débauche
Et une fille aux épaules.

Y'a t'il d'autres poètes, afin d'apporter leurs contributions ???

POUR DARK_CRYSTALL :

SIXIEME POEME A DARK_CRYSTALL, MON EGERIE :

Sonnet, "La Nuit de ton nom"...

Les mots avaient eu leur sens dans mes vanités
Et dans mes courtes amours qui n'en étaient pas...
Papier, crayon, ratures et quelques mauvais pas
Et soudain l'image vient et reste fixée...

C'est le bonheur d'en avoir plus imaginé...
C'est l'illusion de communier avec la joie
Avec le monde ou l'adresse de cinq doigts
Sur une feuille enfermée dans quatre côtés.

Et bientôt les mots deviennent à eux-mêmes pareils
"L'aurore aux doigts de rose" devient lever de soleil
Le silence veut s'installer et se fait mal

Contre des rochers indifférents en sommeil.
Et enfin une présence illumine, et veillent
Les moines dans la nuit de ton nom : Dark_Crystall...

Angers, le dimanche 11 avril 2004.

REPONSE A VIGI :
Tout le monde est poète, mais il y en a peu qui osent se lancer. C'est pourtant simple. Nous avons tous des images plein les yeux et des mots plein la tête. La rime n'est pas un passage obligé. Ca peut être simplement un plus. Elle n'est d'ailleurs pas à la mode dans la poésie contemporaine. Essayez de taper quelques mots, en écoutant par exemple de la musique... Ca vient tout seul... Enfin presque, il faut un peu de temps pour que les phrases se tournent à votre convenance...

POUR DARK_CRYSTALL :

SEPTIEME POEME A DARK_CRYSTALL, MON EGERIE :

Les mots pourraient suffire aux aveux les plus doux
Que nous aurions déjà dissous cette vapeur
Où, tout au milieu, viennent se réchauffer nos cœurs.
Laissons la brume du matin là, entre nous,

S’évaporer et redescendre un peu plus floue,
Caresser chaque brin d'herbe jusqu'à l'aurore
Et y laisser une rosée plus fraîche encore
Quand le soleil illumine chaque caillou.

Ces diamants de l'aube, eux-mêmes fumée de matière,
Ce sont tes yeux lorsqu'ils s'arrêtent dans le vert
D'un regard au vœu de se fondre dans le tien.

Un jour un soir, quand le ciel s'unit à la terre
Et que de l'obscurité naissent mille lumières,
Le brouillard quittera les mots que tu retiens.

Angers, le dimanche 11 avril 2004.

POUR DARK_CRYSTALL :

HUITIEME POEME A DARK_CRYSTALL, MON "EGERIE" :

Sonnet (pour t'imiter : version collège : rimes embrassées) :

Il n’y a que les mots : ils ne suffisent pas
Pour donner du relief aux couleurs de tes yeux,
Irisés par l’hiver ou par un grand ciel bleu.
Les mots s’échappent et iront se casser les doigts

Pour te dire tout le bien que je pense de toi.
Ils frappent à ton épaisse porte infranchissable,
Retirent la mer et s’enfoncent dans le sable
D’une plage vide que seul un crabe nettoie.

Ce sont des prisons aux murs tristes et élevés
Enfermant celui qui n’aurait fait aucun mal,
Condamné seulement pour avoir trop aimé.

Je préférerais t’écrire de la musique
Et sur un nuage avec toi ouvrir un bal
Plein d’entrain, de fougue, de douceur, et pathétique…

Angers, le lundi 12 avril 2004.

POUR DARK_CRYSTALL :

NEUVIEME ECRIT A DARK_CRYSTALL, MON "EGERIE" :

(ce n’est pas vraiment un « poème », quoique…)

Respirer l’air frais de la montagne
Dans le noir encore en attendant l’aube
Et qu’apparaisse le rayon bleu du soleil
Là haut sur les crêtes accidentées
Flash intense d’un fer à souder
Respirer fort et s’enivrer d’oxygène
Mille mètres de précipice à ses pieds
Et ne pas glisser…
J’aimerais te faire connaître ces instants
Après une nuit à observer
Les étoiles doubles, les étoiles triples
Les galaxies lointaines et leurs cocons nourriciers
Celle du Sombrero, dans La Vierge
Celles des Cheveux de Bérénice
Les nébuleuses vertes ou rouges
Dumbbell, Ring Nebula,
Blink Nebula, celle qui cligne de l’œil
Celle d’Orion en fin de nuit et son trapèze d’étoiles
Nous tapions sur le clavier avec des gants
Et le télescope prenait la direction indiquée
Le corps tout froid et le cœur réchauffé
Moins dix degrés qu’il était bon le café
Deux heures de sommeil le matin pendant dix jours
Des parties de tarot pour faire passer les nuages
J’aimerais te faire connaître ces instants
Et t’offrir ce séjour hors du commun
A 3.000 mètres, près du Mont Viso
Tu écouterais Mozart dans le walkman
Comme je le faisais tout en observant
Tu mangerais des pâtes tout le temps
Tu ferais des randonnées
Les marmottes viendraient manger dans ta main
Tu sourirais le soir, tu sourirais le matin
Tu serais toute bronzée, émerveillée
D’immenses paysages devant toi la journée
Vertige de l’espace
Et la nuit vertige de l’infini.

Angers, le lundi 12 avril 2004.

Post scriptum : Hâte-toi de m'envoyer un court message via "e-mail" que nous puissions correspondre un peu, si le coeur t'en dit... Mon nouvel avatar, c'est la comète Hall Bopp, qui est passée dans le ciel il y a quatre ans. Elle était bien visible à l'oeil nu. Etais-tu au rendez-vous ?

POUR PAULINE :

Afin de ne pas être le seul à écrire ici, je te propose, Pauline, un poème de Louis ARAGON :

Donne-moi tes mains pour l’inquiétude
Donne-moi tes mains dont j’ai tant rêvé
Dont j'ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi tes mains que je sois sauvé

Lorsque je les prends à moi propre piège
De paume et de peur de hâte et d'émoi
Lorsque je les prends comme une eau de neige
Qui fuit de partout dans mes mains à moi

Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Qui me bouleverse et qui m'envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j'ai trahi quand j'ai tressailli

Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d'aimer qui n'a pas de mots

Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D'une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d'inconnu

Donne-moi tes mains que mon cœur s'y forme
S'y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement.

("Les mains d'Elsa").

Yves-49 a écrit : POUR DARK_CRYSTALL :
Post scriptum : Hâte-toi de m'envoyer un court message via "e-mail" que nous puissions correspondre un peu, si le coeur t'en dit... Mon nouvel avatar, c'est la comète Hall Bopp, qui est passée dans le ciel il y a quatre ans. Elle était bien visible à l'oeil nu. Etais-tu au rendez-vous ?Pour l'instant je pars demain et aujoud'hui je fais ma valise donc ça ne sera pas très utile... Mais tu peux demander à vigi qui connait aussi mon adresse.
Il y a 4 ans, j'avais 9 ans

Merci Dark_Crystall. Je te souhaite de bonnes vacances et je demanderai ton adresse électronique à Vigi. Tu recevras des poèmes en pièces jointes. Je ne "publie" pas tout ici. Ca prend trop de place.

Félicitations à Yves-49 pour ses poêmes magnifiques

J'aime moi aussi la poésie
A ce propos je vous conseille le site d'un ami, Zarno, qui lui aussi tout comme Yves-49 est bourré de talent.

Rendez vous sur http://zarno.free.fr

alors Yves comme promis je suis là!!!!!

moi aussi je veux un poème rien que pour moi!!!!

A BEETHOVEN :


Entendons !
Ecoutons !
La porte de la tristesse
Sera ouverte par ta musique!
Il y a toujours un espoir
Dans la tristesse,
Il y a toujours de l'amour
Dans les cœurs tristes.
Un rythme froid
Sera toujours peu à peu l'Espérance.
Nous avons peur de la mort,
Nous avons horreur du mal,
Et nous avons soif de vie et de bien.
Mais la vie est incertaine
Et le bien est coûteux.
La musique se réjouit du mal,
Parce que le mal est l'ombre du bien,
Devant le soleil,
Quand il n'est pas midi.
Ta musique
Est "Par-delà le Bien et le Mal"...
Ta musique
C'est de la tendresse dans la torture,
Une rose qui vit dans l'enfer
Bien que l'amour ait gelé sa tige.


Vienne (Isère), le 25 juin 1975.

POUR ISIS :

POEME A ISIS (acrostiche) :


O riflamme en berne et l’épée dans son fourreau,
R ejoignant ses compagnons, triste, il s’en va,
G agnant d’une lointaine bataille, en lambeaux,
A une ceinture retenant mal son drap.
S igné de la croix des templiers, il fut blanc :
M aintenant taché de boue, de larmes et de sang,
E toffe du vaincu, révèle sa blessure

S anguinolente encore, mais vite il se rassure.
P ointant son regard vers la belle statut de marbre
I nstallée près de la chapelle et d’un grand arbre
R epère pour les pèlerins, c’est la sentinelle
I ndiquant la voie de Saint-Jacques-de-Compostelle.
T rop fatigué, il renonce alors au combat,
U ni à une inaccessible demoiselle
E t aux amis chevaliers, il s’arrêtera.
L à, il restera, entretiendra la chapelle.

E puisé, il s’allonge dans l’herbe et respire
T out l’air frais que peuvent contenir ses poumons.

J aillissant d’un rocher, une eau va le guérir
O ffrant sa pureté à son corps vagabond.
Y eux rouges, il s’approche de la blanche statut :
E nlevant un vilain brin d’herbe, il joint ses mains.
U ne prière pour Marie, mère de Jésus,
X… après, vers la statut, sainte des musiciens.

Angers, le mercredi 14 avril 2004.

POUR TOI, DARK_CRYSTALL :

"A TOI, SAINTE-CLAIRE..."


"Petite folle"
Aux yeux matière vivante de ton nom
Petite amoureuse
De ce galopin qui parlait aux oiseaux.
Qu'un amour puisse être pur
On s'en fiche
Mais pour le suivre
Il t'en a fallu
De cette dose limite
Entre les jouissances égoïstes
Et les vanités de la folie
Entre ton printemps des blés où tu courais
Entre le soleil ardent
Et la petite étoile qui te fascina
Entre ta jeunesse et le cloître
Entre François et l'amour
Ces deux enfants plus purs que des enfants.

Il ne voulait pas manger avec toi
Toi qui l'aimais : avoue-le !..
Tes compagnons, François, allèrent la chercher
Après t'avoir convaincu que ce n'était pas péché
Ils l'amenèrent à Sainte-Marie-des-Anges
Et quel repas !

Vous étiez ensemble
Au cœur de Dieu à cœurs découverts
Jamais tu ne parlas si bien du Seigneur
A Claire qui n'écouta jamais mieux
Brasier de feu et de lumière
Grâce venue du ciel.

Tout y était.
Tout y était
Pour proclamer qu'ensemble vous étiez
Qu'ensemble vous étiez mieux
Qu'ensemble vous étiez heureux

Les nourritures terrestres ne comptaient plus
Vous vous étiez envolés...
Vers quel ciel ?

Allons, avouez-le :
Vous vous aimiez !
De quel amour ?
On s'en fiche...
Vous vous aimiez !

Abbaye de Notre-Dame des Neiges (Ardèche),
le 11 août 1976, jour de la "Sainte Claire".

"APOCALYPSE ROCK"


Permissionnaire de l'enfer, j'avais avancé
Très loin ce jour-là sur les chemins en rubans
Qui entourent embrumés le royaume de Satan.
C'est ainsi que je découvris l'immense pré

Dont m'avait parlé un philosophe enfermé
Pour avoir écrit trop de livres sur Lacan.
Il n'y avait là que des jeunes filles et jeunes gens,
Fumant sans plaisir leur joint ou leur narguilé.

Recroquevillés, glabres, chauves, sourds, aveugles et muets,
Ils étaient assis en petits tas, en cocons,
Et un groupe rock à l'air aussi stupide jouait...
Mais comment faisaient-ils pour en capter les sons ?..

Je partis vite... Dans ce tableau, rien ne changeait.
Le soir, en enfer, j'interrogeai le démon...
"Les fades, mon ami, ni Dieu ni moi n'en voudrait :
C'est le pré des modes, que Jean nomme royaume des cons !.."

Lyon, le 28 juillet 1984.

yepido a écrit : Félicitations à Yves-49 pour ses poêmes magnifiques

J'aime moi aussi la poésie
A ce propos je vous conseille le site d'un ami, Zarno, qui lui aussi tout comme Yves-49 est bourré de talent.

Rendez vous sur http://zarno.free.fr
YEPIDO : j'ai lu les poèmes de Zarno. Sa poésie est très fluide et très belle ! Merci de m'avoir donné l'adresse !

Remercie Zarno pour t'avoir fait passé de bons moments
Laisses-lui un message, dans son livre d'or
Il sera sans en doute très content (elle était facile cette là) lol
C'est la meilleure façon de montrer, que son art tu adores.

// Désolé d'abaisser le niveau de cette section du forum !

"Le quatrain du modérateur"

Aujourd'hui l'air poétique ennivre les membres
Ils commencent à écrire les plus beaux vers du monde
Mais la poésie il va falloir apprendre
Ou leurs récits vont chanter d'une voix immonde

"Quelquepart en france à un moment donné"

Quand Vigi se met à la poésie,
C'est rondement fabuleusement joli...

A TOUS LES MEMBRES , "Le rêve du modérateur"

Ce jour où j'avais osé rêver d'un forum
Où les phrases s'enchainent comme une mélodie
Les mots dansent et se suivent en un flot infini
Mais ils ne laissent jamais place au capharnaüm !!!

Le jour se lève et c'est deja la fin du rêve
Car a la place je lis un amas d'immondices
Ici, elles se font rares, les remarques propices
Et je désespère voir un esprit qui s'élève

Puis-je parfois espérer des messages moins frivoles ?
Loin des sempiternels phrases "ça j'aime", "j'aime pas"
Attente de réflexion, ca n'arrive pas
J'aimerais tellement que la vérité s'affolle ...

mdr vigi, joli

Merci pour ces gothiques alexandrins
Yves tu m'élèves, et de ta douce poésie
Fait de mon frère un héros blessé et meurtri
Où serait ce mon être que tu versalises?

Connais tu la légende d'Isis Yves 49?

ISIS : raconte-moi la légende d'Isis (en vers si tu peux...). Je ne m'en souviens plus très bien... Merci.

Sonnet à CHRISTINE (acrostiche) :

C e sont ces arbres couverts de gel du Meygal,
H auts et mystérieux où absent est le soleil.
R ien ne bouge et la vie pourtant ici dévale,
I rriguant le sang du promeneur qui sommeille.

S eule elle se souvient de ce que sera le bal
T ournoyant des sommets des sapins qui aujourd'hui s'éveillent,
I mitant l'automne portant le bien et le mal.
N onchalante, craintive, évitant ces merveilles,

E ncore un pas et l'amour se disperse ici,
Y eux fixés sur des souvenirs noirs ou ternis
A l'aube d'une vie accueillant une enfant.

L a voix paralysée, la gorge endolorie,
L a capuche cache son visage de ces féeries:
A dieu est le Verbe impossible du revenant.

Angers, le jeudi 06 NOVEMBRE 1997, en souvenir de l'hiver 1976...

Yves49, voici la légende d'Isis (en prose pardonne moi, je n'ai pas tes talents d'écritures...)

Isis était la fille de Geb et Nout (personnages mythiques de l'Egypte antique). Elle a eu trois frères: Osiris, Nephtis et Seth.
Osiris, l'héritier du trône est assassiné et démembré par son frère Seth.
Isis, soeur et veuve d'Osiris lui redonne vie assez longtemps pour concevoir un fils: Horus.
Horus sera le premier être mythique à transmettre son héritage à des êtres hybrides et à des souverains mortels.
Voilà, très infantilisée pardonne moi, l'histoire de mon icone (dans tous les sens du terme).

ISIS : Merci !

Ombre que j'etais, nos regards se sont croisés,
Vous découvrant, peu à peu mon coeur, pour vous, s'est embrasé.
Mon Etre vibrant pour vous, mon âme s'offrit à vous.
Douce personne unique en ces lieux et temps,
Un monde, tel un empire imprennable apparut devant nous.
Je vous aime,
Voguant dans vos bras au-delà du soleil couchant,
J'ai puisé cette force
Qui autrefois remuait ciel et terre
Tel un héroïque,je survivrais aux plus vastes étendues de l'impatience.
Ne craignant aucune sentences,
Je ferais notre, nos plus funestes désirs.

Ainsi, Ombre que j'étais, je suis devenue flamme.

Bienvenue Saturnes de la part de toute l'équipe

Très jolie poème (je trouve). Est-ce toi qui l'a composé ?

(Remarque : mon tutoiement ne change en rien mon respect, c'est juste une règle de fait sur le forum).

PAr rapport à ce poème, est-ce que ca parle juste d'une rencontre amoureuse (mais joliment poétique ), ou y'a t'il autre chose ? (je pense aux "funestes désirs" ) ?

Saturnes :
Continue d'écrire des poèmes. Ton style est fluide et agréable. Tout est permis en poésie, mais il faut quand même essayer d'éviter les fautes d'orthographe et de français... Au demeurant : sincères encouragements !

"LA VIEILLE DAME"

C’est comme une vieille dame aux cheveux blancs
Qui s’approche et demande l’heure en souriant :
Son parfum est discret, comme un parc au matin,
Empli d’un air léger, humide, et de jasmins.

«Il est huit heures, Chère Madame !» Assis sur un banc,
Je la regarde. Ses yeux rappellent les câlins
D’une mère douce, attentive à son enfant.
Elle s’assoit près de moi et, me prenant la main,

Me dit lentement : «Etes-vous dans le tourment ?
Votre regard semble cacher un grand chagrin !
Venez donc avec moi passer quelques instants
Autour d’un thé et de croissants : auriez-vous faim ?»

«Oui, Madame, j’ai faim et soif depuis très longtemps,
Mais mon estomac est noué, j’ai mal aux reins.
Prostré, j’attends je ne sais qui ou quoi… J’attends…»
«Mon garçon, je tombe bien ! Allez ! Suis-moi et viens !

Je possède chez moi un bon médicament,
Un élixir de plantes, et un puissant calmant !»
Tenté, je me lève, et prends le petit chemin
Qui mène à la sortie de ce si beau jardin.

Je suis sa grande robe fleurie mais, marchant
Sur une pâquerette, je me sens assassin.
L’ozone à l’oxygène se mélange soudain :
La dame était la mort, et je fuis en courant.


Angers, le vendredi 16 avril 2004.

"SONNET A QUATORZE PIEDS"

La barque glisse lentement, sous une arche de feuilles,
Je rame et tu regardes alentour passer nénuphars,
Bois morts flottants. En face de moi, sur le reposoir
De bois, tu es là, revêtue d'une robe vermeille.

Son tissu est tellement ample et long que je ne perçois
Que tes yeux verts ensoleillés quand la rame se lève
Et que tes fines et blanches chevilles lorsqu'elle s'abat,
Projetant quelques gouttes sur ton visage en plein rêve.

Bonheur ou plaisir, éternité ou instants volés ?
L'encre des mots s'enfonce dans l'eau, va s'y diluer.
Elle est si pure que même un seau engorgé de verbiages

Ne pourrait la souiller. A l'image de ton visage,
Elle est loin des égouts, des impuretés du passé.
Treize demeurera l'âge en tes rides bafouées !


Angers, le vendredi 16 avril 2004.

merci c gentil
C'est bien moi qui l'ai composé cette apres midi...ma foi, il est court et pas très travaillé...mais qd l'inspiration reviendra je vous ferais signe.
Pour répondre a vigi...les funestes désirs veulent dire ce qui veulent dire
Yves, merci d'avoir mis le poeme " les mains d'Elsa" d'Aragon, ces poemes sont peu lu, et ce sont mes preférés avec "les Pas" de Paul Valery (le connais tu?)

Poème à une absente...
Extrait de mon "roman" "Article 354"...

(« En Amérique latine »)

L’eau sourd de la fontaine et tu t’y rafraîchis
Après une marche à travers la Pampa
Epuisante et longue à travers ce Chili…
Nous n’avons plus le courage de faire un pas

Pour gagner cette bergerie qui nous attend.
Nos regards sont apeurés : les flics étaient là
Tout à l’heure quand nous étions près de l’étang,
En ce premier point d’eau où toi tu te lavas.

Ils se sont arrêtés et tu pris ton foulard
Pour recouvrir ton visage et cacher ton âge.
Le soleil quitta le berceau de ton regard…

Encore une fois, nous avons pu leur échapper :
Nous nous asseyons, regardons le paysage
De cactus, de promesses inquiètes et de passé…


Angers, le samedi 17 avril 2004.

ne m'oublie pas LOL...

Quel est le titre de ton roman, tu peux nous en dire un peu plus???

ISIS :
Le titre de mon "roman", c'est "Article 354". Je n'en dis pas plus... Simplement : c'est une fiction dont l'héroïne est une fille du forum... Un "poème", extrait de ce "roman", suit plus bas :

(« En Amérique latine »)


Nous avions encore marché toute la journée.
Fatiguée, tu t’es assise et tu as pleuré :
Des larmes tombaient et séchaient sur le sable,
Formant de petits cratères en rang et semblables.

Tu me regardes et tu souris maintenant ;
Je prends ta main et l’embrasse, ardeur d’un enfant.
Ton short trop large remonte toujours trop haut :
Je m’approche de toi et quitte ton sac à dos.

Je caresse tes mollets durcis par la route.
Ils sont bronzés et doux, frais comme un parfum :
Le désir monte et voilà que je redoute

De ne plus respecter la parole donnée
A celle qui accepta de partir aussi loin
Avec moi, pauvre homme banni et condamné…

Angers, le dimanche 18 avril 2004.

("En Amérique latine")

- Extrait de mon "roman" "Article 354" (premier chapitre) -

Je n’ai à t’offrir que l’infini
C’est-à-dire pas grand’ chose
C’est-à-dire un espoir pour demain
Une rose à peine éclose
Et des piquants pour tes mains
Je n’ai à t’offrir que des mots
Ces chenilles processionnaires
Que l’on ne touche qu’au risque
De ne pouvoir revenir en arrière
De ne pouvoir retenir plus longtemps
Ses larmes et l’être qu’on attend
Je n’ai à t’offrir que des caresses virtuelles
Sur ta joue où séchèrent tes larmes
De rire, de joie et de bonheur cruel
Dans le magasin des plaisirs
Tu as choisi de beaucoup écrire
Et moi celui d’aussitôt te lire
Je n’ai à t’offrir que la fiction
D’un voyage très loin d’ici
Où je ne te toucherais jamais
Où nous serions poursuivis par les gardiens
D’une morale sans regard et sans attrait
Nous marcherions sans arrêt
Nous marcherions comme des automates
Et nous en aurions « plein des pattes »
Des bergers nous accueilleraient en ce bel été
Et s’émerveilleraient en espagnol de ta beauté
Je n’ai à t’offrir que les images de mon passé
Lourd du mal que j’ai fait au prochain
Lourd des angoisses des matins chagrins
Et pourtant je n’aurai de cesse que de relever
Ta mèche rebelle pour découvrir ton front
Et y déposer un baiser
Je n’ai à t’offrir qu’un bâton de pèlerin
Pour que tu puisses avancer sur le chemin
Je t’encouragerais à marcher
Je m’enivrerais de l’odeur de ta fraîche sueur
Toi, ma mie, mon matin, mon bonheur…


Angers, le dimanche 18 avril 2004.

ce poeme est une beauté..

Saturnes :
Je te remercie, et je rougis...

hallucinant, tu fait sa en combien de temps? moi en quelques mois...

Bool tu devrais faire payer Yves-49 il fait de la pub pour son roman sur ton forum

maly a écrit : hallucinant, tu fait sa en combien de temps? moi en quelques mois... et encore, c'est trop nul

nin_mania a écrit : Bool tu devrais faire payer Yves-49 il fait de la pub pour son roman sur ton forum Mon "roman" est en cours d'écriture... Il n'y a donc pas lieu pour moi d'en faire encore la publicité...

Bravo Yves 49! J'aime beaucoup ce que tu écris! Tu joues avec les mots et je trouve ce que tu fais très beau! Tu devrais montrer ce que tu écris à un éditeur (si tu as déjà écris un livre)! En tous cas continue a nous faire profiter de tes oeuvres

maly a écrit :
et encore, c'est trop nulMaly, que veux-tu dire par là ?

Je pense qu'elle veut dire que les poèmes qu'elle mets plusieurs mois à écrire sont nuls mais tu pourrais nous en faire profiter maly on te dira ce qu'on en pense tes poèmes te paraissent mauvais mais ce sont les tiens tu n'es donc pas objectives ! Si tu n'en a vraiment pas envie ce n'est pas grave hein

Yves peux tu s'il te le plait ecrire un poème en 1 semaine sur les 20 ans de ma cousine Aurelie ???

NIN_MANIA :
Je vais essayer de penser à toi. Si j'écris quelque chose pour ta cousine Aurélie, tu le trouveras dans cette rubrique...

POUR NIN_MANIA :
(Tu pourrais dire à ta cousine Aurélie de venir sur le forum... Je ferais ainsi sa connaissance et lui écrirais d'autres "poèmes"... Au fait : si l'écrit présent ne te convient pas, tu me le dis : j'en travaillerai un autre... )

"Poème" pour les 20 ans d'Aurélie :

«Anti-poème»

Les fleurs, le ciel de tes yeux…
La beauté de ton sourire…
Ton prénom que j’aime tant…
Non… Non… Non…
Je laisse cela à d’autres «poètes»
C’est simplement Toi, Aurélie,
Qui es et seras toujours :
Si tu existes, Dieu,
Pardonne-moi !
Je n’ai plus rien à perdre.
Je souffre ! ce n’est pas de la «poésie»
Et tu n’as rien fait pour que j’en sois là.
Je suis égoïste ? Expliquez-moi ce que cela signifie !
La mort d’un autre m’accablerait,
La mienne est espérée.
Souvenez-vous, orgues que j’ai maltraitées
Par tant de fausses notes,
De mon désir de rencontrer
Celle que je ne croyais pas de ce monde.
C’est fait. C’est fait. C’est fait.
Et une fois encore, c’est l’avortement.

Les étoiles qui scintillent
Les nébuleuses diffuses
Que je voudrais tant te faire connaître
Une nuit dans la montagne
Le ciel serait en relief
Nous aurions parcouru des sentiers
Souffert de la chaleur
Nous nous serions rafraîchis
Aux abords des glaciers.
Nos yeux malgré la nuit
Seraient empreints de l’éclat de la Lune
Qui se lèverait encore rougeâtre
De notre fatigue
De la joie d’avoir tant peiné
Pour parvenir jusqu’ici.
Nous serrerions simplement nos mains
Devant ce spectacle.

Une plage isolée et la mer…
Les caresses du soleil…
Et nos propres caresses timides,
Du bout des doigts…
Allez ! «Poètes»… Continuez…
Non… Non… Non…
Tu es, Aurélie, ma plage sans sable
Ma mer sans eau.
J’aurais tant besoin de t’écouter
De ne redevenir un être que par toi
Que tu ne sois plus seulement cette image
Qui apparaît et s’efface dans un couloir
D’écrire ton nom en gothique
Tout partout, tout partout, tout partout

J’espère qu’un vandale le gravera sur ma tombe.

Angers, le dimanche 18 avril 2004.

POUR NIN_MANIA :

Je t'envoie un second "poème" pour Aurélie, sans doute mieux adapté pour un anniversaire.
Tu as le droit de lui dire qu'il est de toi...

ACROSTICHE A AURELIE :

A tes épaules dénudées, doux reposoir,
U n oiseau vient s’accrocher, commence à chanter,
R emuant la queue et ravivant tes espoirs.
E t maintenant ta poitrine frémit, gonflée,
L énifiant un beau regard qui vers toi se tend.
I mpossible de ne pas t’aimer hors le temps
E n touchant du doigt la beauté de tes vingt ans.

Angers, le lundi 19 avril 2004.

t'inquète pas je lui dirai que c'est toi et merçi beaucoup

POUR ISIS :

"Poème pour toi..."

- "EFFET DOPPLER-FIZEAU" -

02 - Bougie
03 - Qui s’agite
04 - Elle danse et vit
05 - De plus en plus vite
06 - Je souffle doucement
07 - Elle remonte et redescend
08 - A l’image de l’Horloger
09 - Qui de sa main un jour a formé
10 - Les longues spirales de l’A.D.N.
11 - Peu à peu tout se compliqua et bientôt
12 - La vie paraît sans le fracas d’êtres qui s’aiment
11 - Le temps s’arrête alors et au fond des flots
11 - Des cellules se forment et se multiplient
10 - Mais un jour, une nouvelle loi surgit
10 - Deux êtres deviennent alors nécessaires
09 - Les alliances vont alors se faire
09 - Et chaque atome est alors contraint
08 - De se conformer à la loi
08 - Nouvelle et imposée sans fin
07 - Sauf si un autre doigt
07 - Que celui de l’Horloger
06 - S’élève pour briser
06 - Un sombre jour d’orage
05 - Le vent et les âges
05 - Mais pourquoi le craindre
04 - Quand ton silence
04 - Vient soudain peindre
03 - Cette absence
03 - De l'indice
02 - D’un nom :
02 - Isis ?

Angers, le lundi 19 avril 2004.

Yves 49 merciiiiiiiiiiiii!
C'est très original, et je ne connaissais pas du tout cet effet de style.(effet doppler-fizeau, dis tu? J'irai voir dans mon Gradus LOL)

Alors à moi:
Je me présente donc un peu, tout en restant discrète néanmoins:
J'ai 29 ans, j'ai un fils qui est toute ma vie.
J'aime la littérature (Zola, Stendhal, Baudelaire...)
J'aime la peinture: Dali, Kandinsky,
J'aime aussi la musique, Mylène Farmer,et une fascination profonde pour la musique celtique (d'où un intéret naissant pour découvrir ce monde au niveau littéraire).

Je suis brune aux yeux verts, aux formes, je dirais très féminines (LOL), plutôt classique.
J'aime m'ouvrir aux autres et rencontrer de nouvelles personnes. Pouvoir un peu sortir de ma vie, parfois difficile à tresser.
Ma personnalité est ambigue: J'ai une tendance très encrée aux fil de mes jours à la mélancolie la plus profonde et la plus destabilisante qu'il soit. Un penchant pour le côté obscure de l'univers et de ses dérives dont je ne peux me délivrer. Mais je peux aussi passer par des états (très rares) de joies et de bien être profonds, à la limite de la jubilation, de l'extase.
Voilà, Yves 49, pour le moment ce qu'il me vient à l'esprit, n'hésite pas à me poser des questions.

A moi de te faire un petit cadeau d'écriture. Il est infantil et superficiel, je le sais déjà, mais dis moi ce que tu en penses:

Parralèles,

Ceci n'est qu'un commencemnt,
Une douceur , un firmament,
Envie de fuire le présent,
Cendre de vie, d'un moment.

Pleurer le liquide amer,
Regret à jamais échoué
D'un parcours toujours austère,
D'une vie parfois gachée.

Prison de cristal doré,
Ce n'est qu'une apparence,
Un duo déjà brisé
Au delà de ce qu'on pense.

Peut-on tracer les lignes du destin
Pour qu'un jour elle respire enfin?
Qu'elle dévoile ses apparences
Son ressenti et sa souffrance?

Dans un élan, elle se quitte.
Pardonnez lui ses ingérances.
Sans un regret, sans un soupir,
Le bleu de ses veines...trop vite.

POUR ISIS :
Ton poème me plaît... C'est mille fois mieux que "le temps des temps..." (rubrique du forum). Il est limpide et le choix des rimes n'est pas trop "lourd". Il n'y a que dans le dernier vers où l'on sente une certaine gêne à trouver les bons mots...
Brune aux yeux verts (verts aussi pour moi)... J'adore !
Il y a une rubrique qui traite, dans cette même section, de l'effet Doppler.

tu as raison pour le dernier vers... LOL

POEME A ISIS :

- "MOURIR POUR ELLE" (acrostiche) -
(Là, c'est un sonnet enflammé...)

M aître du monde, viens manifester ta présence
O ubliée en mon cœur gonflé par trop de sang :
U nis-moi à Isis dont me pèse l'absence !
R éunis nos âmes, mariage sans sacrement.

I nstallée sur l'autel, la colombe en silence
R eplie ses ailes et regarde les "faux amants".
P erçant leurs pensées, ravivant leur vigilance,
O uvrant leurs yeux verts, impertinente, elle attend…

U ne flamme jaillit en commun : c'est l'instant
R évélé, attendu, le sens de l'existence.
E lle réussit à réveiller le bois dormant !

L ucides, leurs deux regards s'étreignent maintenant.
L 'insupportable atteint, il flanche et de sa lance
E xplose son cœur. Il tombe. Elle aussi, pleurant.

Angers, le lundi 19 avril 2004.

Post scriptum : si tu souhaites une conversation "en privé" (ce que je souhaiterais pour ma part), tu peux demander mon adresse électronique et mon adresse MSN aux administrateurs...

Merci Yves!
Je remarque que tu m'associes souvent à l'absence, et au manque...
J'adore ta façon d'écrire (et de parler de moi lol)...

J'irai leur demander...

DIX-HUITIEME "POEME" A MADEMOISELLE XXX :

- « En Amérique latine » -
(Extrait de mon "roman" en cours de rédaction "Article 354")


Nous traversons la forêt dans la Cordillère
Tes yeux sont creusés, ta main se resserre
Dans la mienne, s’écarte et tremble encore d’effroi
Après ce vertigineux petit pont de bois…

Tes frêles jambes nues sont couvertes de boue.
Les feuilles de vert ont badigeonné tes joues :
Tu avances tel un zombi ou un automate.
Je mets mon bras autour de ton cou, je te flatte

Et ton regard m’embrasse d’un air suppliant.
Il reste beaucoup de chemin à parcourir
Avant le repos dans l’abri qui nous attend.

Tu dormiras encore près de moi, repliée,
Blottie comme une enfant qui laissera frémir
Mon fou désir sur notre plage abandonnée.


Angers, le mardi 20 avril 2004.

Te moquerais tu de moi si je te disais que j'imprime tous tes poèmes?

ISIS :
Je vais te demander des droits pour l'impression de mes "poèmes"...
Les administrateurs sont prêts à te donner mes coordonnées... Demande Vigi...

allez bool fait ns un petit poeme )) sur moi par exemple p

DIX-NEUVIEME "POEME" A MADEMOISELLE XXX :

(« En Amérique latine »)

- SONNET - (Extrait de mon "roman" en cours de rédaction "Article 354")
(écrit en écoutant de l’orgue - Dietrich Buxtehude -)


Santa Cruz, La Paz, Arequipa et la côte,
L’océan à nos côtés pour atteindre Lima :
Je retins mon souffle et je me sentis en faute
Lorsque heureuse, rebelle et nue tu te baignas.

C’était près de San Juan. J’étais nu aussi,
Ruisselant de l’eau et des vagues du Pacifique.
Je ne pus te cacher ce jour l’immense envie
De toucher ton corps, trop douloureuse plastique.

Mais la promesse tenue fut maintenue.
Tous les désirs s’échappèrent encore de nos mains
Qui se serraient si souvent le soir venu.

Allongée sur le sable tu m’as regardé
En riant de deviner ma soif et ma faim
De tes lèvres, de ta bouche fine, de leurs baisers.


Angers, le mercredi 21 avril 2004.

Merci Yves, c'est toujours aussi beau...

DERNIER POEME A CHANTAL (Il y a trente ans...) :


Je renie mon rêve d'ombre des dimanches,
Je le jette à la poubelle pour moi à jamais.
Il faut que j'oublie, que je déchire tes traits,
Il est temps que je laisse ces pages blanches.

Pour toi, pour moi, pour que la brise ne flanche
Dans mon cœur brûlé par un sorcier satisfait,
Pour que ceux qui connaissent le prix de la paix
Ne voient pas se voiler le vent qui se penche

Pour nous murmurer des refrains d'amour fané.
Je redonne au diable toutes les chances
De détruire mon bouclier et ma lance.

Je ne combats pas pour des roses brisées.
Je brûle le papier des inconséquences,
En gardant le souvenir de ton enfance.


Vienne (Isère),
le 24 juin 1974.

DERNIER POEME A ODA, amie hollandaise :


J'oublie que mon cœur a essayé
De battre aussi vite que le tien
J'ai retrouvé ma vie réglée
la chaîne de travail me force à ne penser à rien
Le jeu de tes yeux vibre dans ma prière
Mais le jour est trop court
L'année est trop longue
Je te sens corps vide
Dans des bras qui ne savent pas dire
Qu'ils sont heureux chaque jour
De prendre le chemin de partir
Pour découvrir de nouvelles étoiles
Dans un ciel que je ne connais que de nom
Tant mon regard est attiré par le sol
Foulé par tant d'amoureux.


Vienne (Isère),
le 05 août 1973.

DERNIER POEME à Françoise :


Interrogé, interrogé, interrogé,
Interrogé par des paroles répétées
Sous un ciel qui noircit dans les cheminées de pétrole
De bicarbonate coloré aux étoiles jaunies d'azur
L'air respire du soufre bleu de chaleur rouge
Il s'étouffe de la saleté des incohérentes
Places publiques de pigeons de verdure piétinée
Une brume blanche aux iris vides
S'étend autour des orbites vides du temps
Il y a un grand chêne qui respire mal
Il s'écrase au nuage blanc rosé
Qui s'efface et s'étonne d'avoir été si gros.


Abbaye de Notre-Dame-des-Neiges (Ardèche),
le 29 juin 1974.