14 oct. 04 14h59
Si je lui parlait du film, c'était parce que je préférais qu'il/elle se réfère à une oeuvre du septième art, plutôt qu'à un quelconque site internet où on lui livrerait une lecture "prémâchée" du roman, dont il/elle ne saurait retirer les sentiments, les émotions que le film, même s'il comporte les points du vues des scénariste et réalisateur (qui ne sont pas forcément ceux de l'auteur...), peut susciter.
Je ne conçoit pas Zola comme une simple lecture. Zola, c'est un ressenti, un sentiment grandissant au fil des pages, ou plutôt une sensation. Une sorte de gène, de dégoût, d'amertume. Un journaliste disait :"Ce n'est pas du réalisme, c'est de la pornographie". En effet, je pense que pour lire Zola, il faut être un peu voyeuriste. Le lecteur est un peu comme la petite Nana dans "L'Assommoir" qui regarde, derrière la vitre de sa chambre, sa mère passer du lit de son mari à celui de son amant. Nous sommes un peu comme elle, devant nos pages, témoins de scènes "sales", qui parfois nous dégoûtent, mais tout comme Nana, nous en retirons un certain plaisir. Et il en est de même pour tous les romans de Zola.
Je vais m'arrêter là (ça fait deux fois que je tape ce message, le premier était tellement long que lorsque je l'ai envoyé, on m'a demandé de me réidentifier, et il a été perdu...

). Vous aurez tous compris que je suis une passionnée et que je pourrais écrire des dixaines de pages sans me lasser. Je vais donc enlever mes piles pour vous épargner la suite de mon délire, et je vais retourner à mon bouquin...
@ Isis : ma lecture de Zola n'est pas exhaustive, mais as-tu lu "Au Bonheur des Dames"? C'est de loin mon préféré.
Et puis tant que j'y suis, si tu aimes vraiment lire, je te propose "McTeague", de Franck Norris. C'est un auteur américain qui se disait être "the boy Zola". C'est très intéressant de faire la comparaison entre son roman et "L'Assomoir". Le truc, c'est que je ne sais pas si ça a été traduit de l'anglais...mais je pense que oui...
*** 15 oct. 04 06h24 : message édité par isis ***